Witz à Ciné K-nal
- spinachprod
- 18 mai
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 23 mai
(il faut réserver sur leur site si vous êtes intéressé) C'est un lieu convivial ou se restaurer tout en découvrant un film ou un concert. Le ciné-club Ciné K-nal, dirigé par Michel Page, y propose actuellement un cycle sur le cinéma belge.
Pour réserver, toutes les infos ici ( voir le bouton en bas de page)

Ciné K-naL vous présente :
"Witz" de Martine Doyen.
Le cinéma de Martine Doyen nous offre sans doute un des regards les plus singulier du cinéma belge.
Son univers décalé aux hypothèses de départ improbables - un gars pas très net qui se réveille dans une morgue ou une comédienne qui perd le sens du rire et de l'humour après un accident - semblent presque être des (mauvaises) blagues ou des pitchs de courts-métrages.
Des personnages donc, pris dès le départ dans des situation presque irréelles, plein de fragilités, sensibles, décalés qui avancent avec une logique guidée par leurs failles et qui au final paraissent tellement plus humains que ceux, qu'ils croisent en toile de fond, campés dans la norme et la certitude d'une vie pleine de lieux communs.
Et l'élément déclencheur improbable est, pour ces personnages, ce qui les poussera à se révéler, à "sortir" toute leur histoire car c'est bien leur histoire qui nous est racontée: ici point d'action spectaculaire, de poursuite effrénée, de crissements de pneus ou de bagarres. Si bagarre il y a, ce n'est jamais qu'avec soi-même.
Puis, d'emblée, on est plongé dans un rêve éveillé ou le regard de la caméra découvre l'histoire avec le spectateur. La caméra reste toujours au plus près de l'émotion, tourne fouine autour des personnages, capte le moindre cillement. Et derrière eux une image du monde comme une toile parfois féérique parfois abstraire. Un regard hors du commun, non par ce qui est montré, on est à Bruxelles parfois dans des maisons, à la campagne, dans des Hôtels ou dans les bois, mais par le point de vue tant au sens propre que figuré du cadrage. La nature animée, vivante qui surgit dans l'écran, les objets du quotidien qui remplissent le cadre, "landscapes" hiératiques qui s'imposent et submergent les personnages.
Ajoutez à cela un montage complètement "organique" qui défie une logique narrative linéaire, psychologique, l'accident devient la normalité, le détail, la narration et vous obtiendrez un OFNI (objet filmique non identifié) absolument captivant, étonnant terriblement "émotionnel et "photo-sensible".
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