Cette année c’est la troisième fois en 10 ans que je participe à l’Atelier Grand Nord, ce prestigieux atelier international d’écriture de scénario, organisé par la SODEC. La première fois, c’était en tant que scénariste avec un projet de long métrage, les suivantes comme consultante.
Suite au Covid, l’atelier qui se tient généralement en hiver à été postposé en été dans un hôtel au décor très cinématographique, inspirant, à la “Shining”. Le Montebello Fairmont. Une vaste construction en bois des années 30 au charme suranné, situé à 200 kilomètres de Montreal, au bord d’une large et puissante rivière, l’Ottawa River. L’atmosphère y est certes plus marquante sous une épaisse couche de neige, mais l’été permet d’explorer le merveilleux écrin de verdure qui l’entoure.
Cette année était particulièrement riche en projets atypiques, assez originaux. Il y avait de l’audace partout. Le cinéma d’auteur n’est pas mort quoi qu’on en dise ! C’était passionnant de lire et d’analyser ces 14 projets de premiers films québécois, français, suisses, luxembourgeois, africains et belges. Passionnant aussi la rencontre avec les consultants des autres pays. Il y avait des projets plus aboutis que d’autres mais la grande leçon que j’en tire, c’est qu’un projet à priori trop décalé dans sa première mouture peut, à force d’être discuté devenir exceptionnel. Je félicite les comités de sélection de ces projets qui n’ont pas hésité à prendre des risques. Le cinéma en a besoin.
L’atelier a duré une semaine, s’est déroulé principalement entre brainstorming collectif autour de la table et entretiens individuels approfondis. Au delà de l’expertise proprement dite, on est aussi là pour leur donner de la confiance, de la méthode pour défendre leurs projets car une fois le workshop terminé, il reste généralement pas mal de travail avant que le film en question ne soit financé et le film tourné.
